Les critères d’évaluation du permis de conduire sont issus d’un référentiel pour l’éducation à une mobilité citoyenne (REMC) entré en vigueur en juillet 2014. Le REMC est donc le document de référence de tout programme d’éducation et de formation en matière de sécurité routière.
Le REMC s’articule autour de quatre compétences qui doivent être acquises par l’élève. Ces quatre compétences sont :
- Assumer personnellement ses responsabilités citoyennes, juridiques et sociales,
- Utiliser un véhicule à moteur rationnellement et en sécurité
- Préparer ses trajets et conduire le véhicule de façon autonome dans les situations de circulation simples ou complexes
- Prendre en compte les facteurs entraînant une dégradation du système homme-véhicule-environnement, prendre les décisions qui permettent d’y faire face, mettre en œuvre les mesures préventives.
Chacune de ces compétences est déclinée en sous-compétences. L’élève conducteur doit faire un travail renforcé sur son rapport au risque, au respect des règles afin qu’il devienne un conducteur responsable, autonome et respectueux des autres usagers de la route.
Le REMC introduit également de nouvelles notions et techniques d’apprentissage telles que la conduire économique et écologique et la conduite autonome.
AVANT L’EXAMEN
L’élève a tout intérêt à passer un examen blanc, qui reproduit le niveau de l’examen avec l’inspecteur. Ainsi vous vous préparez dans les meilleures conditions, prêt à affronter toutes les situations qui peuvent paraître compliquées pour un jeune conducteur. Ne vous présentez pas à l’examen si vous obtenez une note inférieure à 25 points sur 31, car ce score indique que vous n’êtes pas prêt.
Il vaut mieux changer de formateur pour passer l’examen blanc. En effet vous vous sentez en confiance avec votre moniteur habituel, l’objectif de l’examen blanc est de reproduire le niveau de stress du jourJ !
Tous les candidats au permis de conduire ont également intérêt à s’entraîner sur des parcours difficiles, comme à Paris où rien ne leur sera épargné : insertion sur une voie de droite dans un trafic dense, cyclistes imprudents, piétons pressés s’engageant très rapidement sur un passage piéton …
PENDANT L’EXAMEN
Après une bonne nuit de sommeil, le candidat au permis de conduire est préparé comme pour toute autre épreuve(baccalauréat par exemple), il arrive calme et serein, confiant et déterminé.
Après avoir salué l’inspecteur, l’élève ne se précipite pas sur la pédale d’accélérateur mais prend le temps d’écouter les consignes et même de les faire répéterafin de s’assurer de prendre les bonnes décisions.
En effet, le candidat ne doit prendre aucun risque lors du passage du permis de conduire mais au contraire, il doit faire preuve de maturité pour prendre des initiatives cohérentes pour sa sécurité, celle de ses passagers et pour tous les autres usagers de la route.
Il faut aussi assurer la sécurité pendant les manœuvres. Depuis le 1eraoût 2014, deux manœuvres doivent être effectuées, il s’agit d’une marche arrière et d’un freinage en vue de s’arrêter avec précision.
Marche arrière :
- En ligne droite
- En arrondi
- En angle
- Rangement en créneau
- Rangement en épi
- Rangement en bataille
C’est l’examinateur qui choisit le type de manœuvre à effectuer et non le candidat
C’est aussi lui qui décide du moment d’évaluer le freinage à l’occasion de tout arrêt imposé par la signalisation ou utilisant un repère vertical prévisible et bien visible. Bien sûr vous éviterez les erreurs éliminatoires comme le stationnement sur une place handicapée ou un emplacement réservé …
Les pièges à éviter
- Lors des changements de voies, bien regarder dans les rétroviseurs mais aussi tourner la tête pour s’assurer qu’aucun véhicule n’est dans l’angle mort. Pour toutes bifurcations à droite ou à gauche et pour chaque changement de file, regarder vers l’arrière doit être un automatisme.
- Si l’examinateur vous indique une direction à prendre et que vous avez plusieurs choix, pour savoir où positionner le véhicule avant de tourner, il faut regarder le marquage au sol. C’est lui qui détermine la direction à prendre. Trop de candidats se précipitent sur la demande de l’examinateur et ils oublient les notions de base du code de la route : ne pas couper de ligne continue, ne jamais prendre une rue en sens interdit… Sachez que rater une direction n’est pas éliminatoire. Il vaut mieux en effet se tromper de route que refuser une priorité ! Enfin lorsque l’inspecteur ne vous donne aucune indication, cela signifie que vous devez aller tout droit.
Les bons réflexes
- Facilitez le passage des piétons en ralentissant à l’approche d’un passage pour piéton. Même s’il n’y a personne cela montre que vous maitriser la situation.
- Soyez très prudent avec les 2 roues. Rien ne les protège à part leur casque, ils sont donc vulnérables face aux voitures.
- Adoptez une conduite souple et économique. Ce point est facile à obtenir, pour cela il suffit de rouler dans le bon rapport. Vous éviterez donc de redémarrer en seconde ou de ne pas freiner en rétrogradant.
L’examinateur va évaluer en permanence la capacité du candidat à garder un intervalle suffisant avec la voiture qui est devant ou avec le vélo qui passe sur la voie qui lui est réservé.
L’examinateur pose également deux questions au candidat et lui demande de vérifier un élément technique du véhicule. En ce qui concerne les éléments intérieurs, le candidat devra connaître tous les boutons de commande du véhicule par exemple où se trouve le voyant de dégivrage, comment régler la hauteur du volant et pourquoi, où se trouve le voyant de liquide de refroidissement… Mais aussi savoir où est rangée la carte grise, le certificat d’assurance, le gilet jaune, l’éthylotest…
Pour les éléments extérieurs, vous pouvez être amené à vérifier la propreté des rétroviseurs, vous assurer d’avoir des pneumatiques en bon état, ou l’examinateur vous demandera de montrer où se situe la batterie.
Depuis le 1erjanvier 2018 les candidats ont également une question sur les notions élémentaires de premiers secours.
Une fois l’examen terminé, l’examinateur dresse le certificat d’examen en établissant un bilan des compétences du candidat. Hormis l’erreur éliminatoire, l’inspecteur établit le total chiffré des points obtenus. L’épreuve de conduite est réussie si la note finale est supérieure à 20.
EXAMEN RÉUSSI : VOTRE PERMIS PROVISOIRE EN POCHE !
Avant de recevoir votre permis définitif, vous recevrez un certificat qui tient lieu de permis provisoire.
Ce certificat provisoire (ou CEPC :certificat d’examen du permis de conduire) vous permet de conduire les véhicules correspondant à la catégorie du permis de conduire que vous avez passé et réussi. La durée de validité de ce permis provisoire est de 4 mois.
Ce certificat provisoire vous est envoyé le jour même de l’épreuve par courrier ou courriel par l’inspecteur qui vous a fait passer la conduite. Ce certificat comprend :
- La mention favorable, attestant votre réussite aux épreuves
- La date d’obtention de l’épreuve pratique
- L’évaluation détaillée et la note finale de l’épreuve de conduite
Avant l’échéance des 4 mois, vous recevrez par voie postale votre permis de conduire définitif.